Tour des Amériques : des bateaux taillés pour la haute mer

Pour réaliser cette navigation au long court, en passant par le cap Horn et le passage du Nord-Ouest, le voilier d’Ecotransat doit être capable d’affronter, comme sa glorieuse aînée l’Artémise, toutes les conditions de navigation, même les plus difficiles. Revue de détail.

Photo d’illustration d’un voilier taillé pour le « Tour des Amériques ».
Crédit : DR.

Le Tour des Amériques consiste à se mettre, en grande partie, dans le sillage de la corvette Artémise. Pour ce faire, Ecotransat a besoin d’un voilier de 25 mètres taillé, comme son aîné l’Artémise, pour la haute mer. Skippé par le cap-hornier Gilles Melon, qui a réalisé un tour du Monde sur un bateau de 7,6 mètres, ce navire devra être doté d’une coque en aluminium ou acier. Pourquoi ? Pour pour affronter en sécurité les eaux glacées des régions polaires sud et nord. Départ prévu en 2026.

La corvette Artémise aux prises avec les éléments.
Crédit : L’ILLUSTRATION/BNF.

L’Artémise mesurait 45 m de long et 12 m de large et 4,8 m de haut (hors gréement). C’était un trois-mâts de la Marine de guerre française de type corvette.  Elle était dotée de 28 canons et de 266 hommes d’équipage (maximum) et pesait 1 100 tonnes.
Le navire a été construit à Lorient. Début des travaux le 21 août 1844. Mise à l’eau le 19 novembre 1845. Elle a fait plusieurs campagnes maritimes au long cours avant d’être réformée en décembre 1868.


Sur la carte interactive ci-dessous, le parcours effectué par la corvette Artémise est tracé en bleu. Le tour des Amériques que le bateau d’Ecotransat s’apprête à faire reprend le sillage de l’Artémise plus ce qui est en orange. Un passage en Antarctique et, plus au nord pour le retour, le passage du Nord-Ouest ; impraticable au milieu du XIXe siècle.